8 semaines sur 52 coffee free 🙂
Le chemin est si intéressant.
J’ai l’impression que le plus dure de l’expérience est fait, mais que la traversée ne fait que commencer. Pendant que plusieurs parties de moi pataugent dans l’inconnu et s’évertuent à réapprendre une nouvelle façon de vivre avec un effort constant et parfois essoufflant, d’autres se réjouissent sereinement de tous les fruits récoltés au passage. Même qu’elles semblent déjà commencer à célébrer la moisson à la fin du voyage.
C’est un heureux mélange de pardon et de nouvelle direction.
Je découvre des vieux patterns dont la solidité est déconcertante. Il me faut un élan d’amour si chaleureux envers moi-même pour arriver à les attendrir, à doucement les fragiliser et me préparer à les laisser partir.
Renaître dans une nouvelle version de nous-même commence toujours par un deuil.
Et les deuils me déstabilisent tellement, à chaque fois.
Je pense que c’est normal.
Mon système nerveux est en train de comprendre que ce n’est pas dangereux et que ça fait partie du processus.
Je suis en train d’intégrer que le deuil c’est la saison qui précède toujours celle de la naissance d’une énergie renouvelée, où la lenteur est parfaitement la bienvenue et me fait sentir comme à la maison, apaisée et en sécurité;
comme le printemps qui commence à vibrer sous nos pieds, dans un silence presque secret et des plus sacré.
Depuis la première fois où je me suis rencontrée, à 21 ans, je ne regrette pas de ne pas m’avoir connu avant. Je ne me sens pas en retard sur ma vie. Je ressens la sagesse de l’inconfort et goûte à la grâce des apprentissages.
Ça, pour le moment, c’est le fruit le plus délicieux du monde.