À ma sexualité,
Je m’en veux d’être allée, avec toi, dans les bras de n’importe qui, n’importe quand et n’importe où; de ne pas avoir respecté mon corps, ni mes valeurs. Je m’en veux qu’avec le désir de toi, j’ai outrepassé des limites, j’ai trahi des ami.e.s. Je m’en veux de t’avoir utilisé comme un objet, un vulgaire outil pour palier à l’immense gouffre que j’avais à l’intérieur de moi. Je m’en veux de ne pas t’avoir compris, de ne pas avoir été à ton écoute, de t’avoir même maudit.
J’aurais tellement aimé que tu me remplisses, que tu mettes un terme à toutes mes douleurs, à toutes mes angoisses, à tout ce criss de vide infini.
Je pensais que l’Amour passait par toi. L’amour des autres, mais par-dessus tout, l’amour de moi. Je pensais qu’avec toi, je pouvais rester en vie, je pouvais encore souffler jusqu’à ma prochaine tempête. Mais la vérité c’est que je m’engouffrais encore plus. Je me noyais avec toi, un peu plus profondément à chaque fois.
Jusqu’à temps que je crève.
Jusqu’à temps que la douceur de la vie me ramasse à la petite cuillère.
Jusqu’à temps que je me réapproprie pièce par pièce, d’un espace en moi, à l’autre.
Jusqu’à temps que je découvre que je nous avais, toutes deux, malmenées.
Jusqu’à temps que je comprenne que tu avais ta juste place dans ma vie.
Jusqu’à temps que j’ouvre mon cœur et que je fleurisse, de petites morts jusqu’au printemps; que le soleil me caresse enfin de sa chaleur.
Jusqu’à temps que je comprenne que ce soleil, est en fait mon cœur.
J’en ai encore à nous pardonner. J’ai encore beaucoup à découvrir avec toi.
Mais saches que maintenant, je t’écoute, je te chérie et je te remercie;
Merci de m’avoir accompagné sur le chemin qui est mien, de m’avoir guidé vers mon soleil; je peux aujourd’hui partager sa chaleur avec ardeur, douceur et compassion.
Soyons ensemble souveraines, féminines et masculines.
Soyons entières.
avec Amour,
Ka